Accueil > 50 CC > Peut-on avec un petit budget, envisager un voyage lointain ?

Peut-on avec un petit budget, envisager un voyage lointain ?

Comparons les avantages d’une Mob, ici d’une AV88 et ceux d’une moto. Vous verrez que celle-ci présente bien des qualités même si bien sûr, cela ne provoque pas l’admiration de votre entourage. Le but est aussi de se libérer des transports en commun qui ne savent que vous amener d’une ville à une ville. Et n’écoutez pas ceux qui disent qu’ils facilitent le contact, attendez d’arriver avec votre Mob dans un village.
Commençons peut-être par le début. A 14 ans comme tous les jeunes de cette époque, je rêvais devant les 88 et les 89. Mais je n’eus pas le plaisir d’en posséder une (trop cher bien sûr pour le budget de mes parents). Quelques années plus tard en 1964, je pus enfin me motoriser, ce ne fut pas sur une Motobécane mais une Peugeot 175cc que je fis mes premières armes. Une longue vie de motard s’ouvrit donc à moi. Une longue période de voyages aussi. Ce fut au cours d’un de ceux-ci (un an en Inde au guidon d’une Enfield India 350cc Bullet) Que me vint la réflexion suivante. A l’exception de l’image que l’on a de soi, assis au guidon d’une moto, quels sont les avantages dans une aventure comme celle-ci ? Listons les avantages à cette époque d’un 49.9cc pour un voyage qui vous amène sur un autre continent et vous fait passer de multiples frontières. Avantages administratifs, pas de plaque d’immatriculation, donc pas de carnet de passage en douane, par d’assurance spécifique, même s’il vaut mieux se couvrir. Pas de « rançon » (bakchich) qui sont le lot de toutes les frontières officielles ou non. Mais surtout les avantages techniques, dans ces pays où rouler à plus de 30 ou 40 km/h est problématique, rien ne sert de courir. Les dangers sont partout. Vous ne reviendrez probablement jamais où vous passez, donc autant en profiter. De toutes façons, la qualité des routes ne permet pas la vitesse sauf si vous voulez faire le Paris Dakar avec un véhicule approprié. Ici on parle de tourisme et d’aventure, la vraie, pas celle qui suppose une infrastructure coûteuse. La panne la plus courante. La crevaison. Elle se résume à une formalité, quand sur une moto, il faut « une équipe technique ». La panne mécanique, toutes les pièces détachées tiennent dans une sacoche et pèsent une misère et la réparation la plus grave ne prend jamais si longtemps. La trousse à outils est ridicule même pour les interventions les plus graves. Les pneus. Un pneu arrière de moto dans ces conditions a une espérance de vie de 5000 km, un pneu de mob, le double (je sais de quoi je parle). La consommation. 1.5 Litre au cent, avec un réservoir de 5 litres, 300km d’autonomie, mais il est facile de transporter un petit jerrican et porter l’autonomie à 500 km. L’investissement pour une grande aventure, est primordial. Si on attend de pouvoir se payer le véhicule de rêve genre 4x4 ou enduro, on a toutes les chances de ne jamais partir. A moins que ce soit le moyen de se mentir à soi même et de justifier son sédentarisme. Mais avec une Mob achetée d’occasion quelques centaines d’euros et les pièces, pour un petit supplément, on peut aller au bout du monde. Comparez ne serait-ce que le prix d’un pneu pour une mob et pour une moto. Le contact avec la population. Quand vous possédez un véhicule inaccessible pour une population, vous êtes en but à toutes les convoitises. Mais quand vous arrivez en Mob, le capital sympathie est énorme, même si quelques uns vous prennent pour un fou. Au contraire, ils n’en seront que plus gentils et protecteurs. J’ai croisé les motards « aventuriers » qui partaient pour l’Afrique. Ils ne conduisaient pas des motos mais des « camions » tellement ils étaient chargés. Ils ne quittaient jamais leur moto des yeux, bien sûr avec un tel équipement. Ils ne prenaient aucun risque dans sur les pistes, tomber équivaudrait à une catastrophe, physique et matérielle. Bref, si je résume, le seul inconvénient est que lorsque vous en parlerez avec vos copains, ils vous trouveront ridicules, parce qu’ils auront l’impression que tout le monde peut le faire, même eux, ce qui n’est pas vrai, et que cela ne fait rêver personne contrairement à un voyage avec un véhicule inabordable à la mode que l’on peut se glorifier de posséder. Pour Le reste, si le but n’est pas la frime, il n’y a que des avantages. Bien, il me reste à parler du voyage en lui-même. Cahors, Marseille, puis la traversée du Sahara, du Niger, du Burkina Faso, de la Côte d’ivoire, du Gana, du Togo puis retour au Burkina. Mais ce sera pour un prochain article.

Portfolio

Prêt pour le départ Le début Sahara Burkina Faso